Marseille : Le marché immobilier montre des signes de reprise après une année morose
Marseille : Un souffle nouveau sur le marché immobilier après une année difficile
La cité phocéenne, longtemps marquée par une tendance baissière, voit enfin poindre des signes de redressement. Après twelve mois de recul des prix, les trois derniers mois ont enregistré une timide mais encourageante remontée. Une lueur d’espoir pour les propriétaires et un signal à décrypter pour les futurs acquéreurs.
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Un bilan contrasté : entre baisse annuelle et rebond récent
Si l’on dresse le portrait du marché immobilier marseillais sur les 12 derniers mois, le constat reste mitigé :
- Une baisse globale des prix a dominé, avec un recul moyen observé dans la plupart des arrondissements. - Les appartements ont été particulièrement touchés, subissant une pression à la baisse plus marquée que les maisons. - Les délais de vente se sont allongés, reflétant une demande moins dynamique qu’à l’accoutumée.
Mais depuis trois mois, une inflexion se dessine :
> « Après une période de stagnation, nous assistons à une légère reprise des transactions, portée par une demande locale plus active et un regain d’intérêt pour certains quartiers », explique un expert du réseau Century 21 Marseille.
Les chiffres confirment cette tendance :
| Type de bien | Variation sur 1 an | Évolution sur 3 mois | |--------------------|---------------------|-----------------------| | Appartements | -3,2% | +0,8% | | Maisons | -1,9% | +1,1% | | Studios | -4,1% | +0,5% |
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Quels quartiers tirent leur épingle du jeu ?
Tous les secteurs de Marseille ne se valent pas. Certains affichent une résilience remarquable, tandis que d’autres peinent à séduire. Voici les dynamiques à surveiller :
✅ Les gagnants : où les prix résistent (ou grimpent)
- Le 7e arrondissement (La Blancarde, Saint-Mauront) : Proximité des universités et attractivité étudiante maintiennent une demande soutenue. - Le 8e (Périer, La Plaine) : Rénovations urbaines et ambiance bohème attirent les jeunes actifs. - Les quartiers sud (Endoume, Les Goudes) : Vue mer et cadre préservé en font des valeurs sûres.
> « Dans ces zones, les biens bien situés trouvent preneur en moins de 60 jours, contre 90 à 120 ailleurs », précise une agence locale.
⚠️ Les zones en difficulté : prudence recommandée
- Le 3e (Belle de Mai) : Malgré son potentiel culturel, la concurrence des prix freine les acheteurs. - Le 15e (Saint-Louis, Les Caillols) : Éloignement du centre et offre pléthorique pèsent sur les valeurs. - Certains secteurs du 16e (L’Estaque) : Malgré des atouts, la méfiance persiste sur la qualité des logements.
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Pourquoi cette légère reprise ? Les facteurs clés
Plusieurs éléments expliquent ce frémissement du marché :
- Un effet saisonnier : Le printemps et l’été stimulent traditionnellement les transactions.
- Des taux d’emprunt stabilisés : Après des hausses brutales, les crédits deviennent plus accessibles.
- Un retour des investisseurs locaux : Les Marseillais profitent des prix attractifs pour acquérir.
- L’attrait des résidences secondaires : Les quartiers littoraux séduisent une clientèle extérieure.
« Nous notons aussi un effet JO 2024 indirect : certains acheteurs anticipent une valorisation future liée aux infrastructures », ajoute un notaire marseillais.
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Perspectives : Faut-il acheter ou attendre ?
🔍 Pour les acheteurs
- Opportunité : Les prix restent 10 à 15% en dessous des pics de 2022 dans certains secteurs. - Stratégie : Cibler les quartiers en hausse (7e, 8e) ou les biens nécessitant des travaux (potentiel de plus-value). - Vigilance : Éviter les zones surévaluées ou en déclin démographique.
📈 Pour les vendeurs
- Patience : Les délais de vente restent longs (3 à 6 mois en moyenne). - Valorisation : Miser sur la qualité des photos et la mise en avant des atouts (proximité transports, écoles, etc.). - Négociation : Accepter une marge de 5 à 10% en dessous du prix affiché pour conclure.
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Le mot de la fin : Un marché en transition
Marseille n’a pas encore retrouvé son dynamisme d’antan, mais les premiers signes de reprise sont là. Pour les observateurs, cette phase pourrait marquer le début d’un cycle plus favorable, à condition que les taux d’intérêt restent stables et que la confiance des ménages se consolide.
« 2024 sera une année charnière. Si la tendance se confirme d’ici l’automne, nous pourrions assister à un rebond plus marqué en 2025 », conclut un économiste spécialisé.
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📌 À retenir : - Baisse globale sur 1 an, mais légère hausse sur 3 mois. - 7e et 8e arrondissements en tête, 15e et 16e à la traîne. - Taux stables + demande locale = moteurs de la reprise. - Stratégie : Acheter dans les zones porteuses, vendre avec réalisme.
📊 Prochaine mise à jour : Suivez notre analyse trimestrielle pour déceler les nouvelles tendances !