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Rennes innove : et si la solution à la crise du logement passait par les airs ?

Rennes : la verticalité comme réponse à l’urgence du logement

La capitale bretonne fait face à un défi de taille : comment loger une population en constante augmentation alors que l’espace au sol se raréfie ? Plutôt que de s’étendre indéfiniment, la métropole explore une piste inattendue : construire vers le ciel en surélevant les bâtiments existants. Une stratégie qui pourrait bien redessiner le visage de la ville.

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Pourquoi Rennes mise sur les toits pour densifier la ville

Avec une demande locative en hausse de 12 % en deux ans et des prix de l’immobilier qui flambent (+8 % en 2023 selon les notaires), Rennes doit agir vite. Mais plutôt que de grignoter les espaces verts ou les zones agricoles en périphérie, les élus locaux étudient une alternative : exploiter le potentiel des immeubles déjà construits.

- Un gain d’espace considérable : en ajoutant un ou plusieurs étages sur des bâtiments adaptés, la ville pourrait créer plusieurs centaines de logements sans artificialiser de nouveaux terrains. - Une solution écologique : rénover et surélever limite l’étalement urbain et réduit l’empreinte carbone liée aux nouveaux chantiers. - Un levier économique : les propriétaires pourraient financer les travaux via la vente ou la location des nouveaux logements, tout en valorisant leur patrimoine.

> « Nous avons identifié près de 200 bâtiments compatibles avec ce type de projet. L’enjeu est désormais de convaincre les copropriétaires et de simplifier les démarches administratives. » > — Un responsable du service urbanisme de Rennes Métropole

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Quels bâtiments sont concernés ?

Tous les immeubles ne peuvent pas être surélevés. Les critères sont stricts :

Structure porteuse solide : capable de supporter le poids supplémentaire. ✅ Hauteur réglementaire respectée : conformité avec le Plan Local d’Urbanisme (PLU). ✅ Accès sécurisé : ascenseurs et escaliers doivent être adaptés aux nouveaux étages. ✅ Accord des copropriétaires : un vote en assemblée générale est indispensable.

Les premiers candidats idéaux ? Les immeubles des années 1970-1990, souvent construits avec des marges de sécurité importantes, et situés dans des quartiers bien desservis comme Villejean, Cleunay ou le centre-ville.

!Exemple de surélévation réussie à Paris Un projet similaire mené à Paris montre le potentiel esthétique et fonctionnel de cette approche.

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Les freins à lever pour concrétiser ces projets

Malgré son potentiel, la surélévation se heurte à plusieurs obstacles :

🔹 Le coût : entre 1 500 € et 2 500 €/m², soit un investissement lourd pour les copropriétés. Des aides publiques (ANAH, métropoles) pourraient être mobilisées. 🔹 Les réticences des habitants : crainte des nuisances pendant les travaux ou de la modification du cadre de vie. 🔹 La complexité administrative : permis de construire, études techniques et concertations rallongent les délais.

Pour y remédier, Rennes Métropole planche sur : - Un guichet unique pour simplifier les démarches. - Des subventions ciblées pour les ménages modestes. - Une campagne de sensibilisation pour expliquer les bénéfices (valorisation du bien, mixité sociale).

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Et demain ? Un modèle reproductible ailleurs en France ?

Si Rennes réussit son pari, d’autres villes pourraient s’inspirer de ce modèle. Lyon, Bordeaux ou Toulouse, confrontées aux mêmes tensions immobilières, observent avec intérêt. À Paris, des projets pilotes ont déjà vu le jour, comme la surélevation de 14 étages sur un immeuble du 15e arrondissement, créant 20 logements sociaux.

Les avantages sont multiples : ✔ Densification douce sans bétonisation massive. ✔ Revitalisation des quartiers avec de nouveaux commerces en rez-de-chaussée. ✔ Mixité générationnelle en attirant des jeunes actifs ou des seniors dans des logements adaptés.

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En conclusion : une révolution urbaine en marche ?

Rennes pourrait bien devenir le laboratoire d’une nouvelle façon de construire la ville. En misant sur l’innovation et la sobriété foncière, la métropole bretonne montre que la réponse à la crise du logement ne se trouve pas toujours là où on l’attend – mais parfois, simplement, au-dessus de nos têtes.

💡 À suivre : les premiers chantiers pourraient démarrer dès 2025, avec une dizaine de projets tests. Une étape clé pour évaluer la faisabilité à grande échelle.

Et vous, seriez-vous prêt à vivre dans un logement « posé sur le ciel » ? 🏙️✨